Le journal L'express du 6 février 2013 publiera un article sur les galeries souterraines de Fontenay-aux-Roses. Il sera écrit par Thomas Le Gourriérec. (04/01/13)
L'OPDH a bien cassé les voûtes des galeries en étoile et n'a pris aucune précaution pour les préserver par des plaques de béton comme on avait cru comprendre à la réunion du 15 novembre 2012. Les plaques de béton, en fait, sont réservées pour les aqueducs qu'il avait été convenu le 12/12/11 de conserver.
Mais beaucoup d'entre nous espérons encore retrouver un jour les galeries en étoile sous les places de parking....
Les galeries en étoile sont appelées ainsi parce qu'elles sont disposées en étoile, avec un carrefour central, le point L, d'où partent différentes galeries, les galeries O, K, M, dans différentes directions. Ces galeries O, K, M, ont certainement été crées pour drainer le sol très humide, et ce dans des temps très anciens. Elles ont ainsi permis de retrouver la source située en amont. Une fois la source repérée, source qui avait alors un débit très important d'au moins 4m3/h, une galerie a été creusée dans la ligne de pente, directe, pour alimenter la Fontaine du Clos des Chevillons sur la Coulée Verte.
Cette galerie Y, où s'écoulait l'eau de la source à la fontaine, a bien été retrouvée vide, non comblée, en 2011 et on devrait y retrouver une pierrée au sol comme décrite en 1759. C'est peut-être cette pierrée, si elle est recouverte de pierres plates, qui permet encore à un peu d'eau de s'écouler malgré tous les effondrements sur le parcours.
Mais les autres galeries O, K, M, et la cave R ont été retrouvées comblées aux 3/4 de leur hauteur en 2011. Comme on le voit sur les photos, elles sont comblées d'une terre ocre foncé très homogène. On les visite à 4 pattes ou en rampant. Ce qui signifie que même si l'OPDH s'est acharné à en casser les voûtes, on pourra certainement en retrouver les murs plus tard en ouvrant par en haut et en cassant les places de parking, puis à reconstruire les voûtes ensuite. C'est souvent ainsi que sont construites les galeries des réseaux hydrauliques : on creuse des tranchées dans le sol sur des km, puis on réalise les voûtes.
De plus la galerie de la buse ou galerie XT, n'est pas située sous le parking mais plutôt très proche ou sous le mur d'enceinte de l'ancienne ENS. Elle sera sans doute récupérable, avec sa goulotte en pierre pour partager les eaux et la trappe en bois du regard X.(18/01/13)
En 1629, la propriétaire de l'eau de la Fontaine du Clos des Chevillons transforma son bassin en lavoir et vendit la moitié de ses eaux à son voisin pour 300 livres tournois. Plus tard, l'eau sera prise beaucoup plus haut sur la conduite, certainement au niveau du point X et de la pierre de partage des eaux que l'on connaît. Pour l'arrivée de cette eau, le nouveau propriétaire fera réaliser la galerie de l'auge, l'auge et son tuyau.
Le débit de la source sous la cafétéria disparue, source qui alimente la Fontaine du Clos des Chevillons, devait être très important, soit presque 6m3/h. (1/02/13)
Une réunion de chantier eut lieu le 5 février 2013 à 11h où étaient présents l'OPDH, GTM, Simon Nury-Torras de la Mairie, André Poly, explorateur des galeries en 1991, Gaston Coeuret, notre historien local, Robert Bayle et moi-même, Colette Junier. Nous avions balisé à la surface du chantier les murs de la galerie nord qui passe tout près de la fosse de la serre disparue. A savoir que c'est par cette fosse de 2,25m de profondeur, de presque 2,40m de long et 1,40m de large, dans laquelle était placée la chaudière ou la réserve de mazout de la serre, que nous avons projeté de réaliser une entrée verticale avec une échelle, pour un accès à la galerie nord. De là, nous y pénètrerons par un petit passage horizontal à creuser ensuite.
Nous avions donc balisé avec du ruban de chantier rouge et blanc, de façon très visible, les murs de la galerie nord à la surface du chantier. L'OPDH a ainsi pu apprécier la zone à sécuriser, c'est à dire la zone à renforcer (dallage béton), ainsi que la couverture de la fosse par une dalle béton avec des passages d'accès technique. Ceci afin de permettre une libre circulation dans cette zone, sans risque de chute dans la fosse ou dans la galerie qui se serait effondrée.
Nous n'avions pas réussi à baliser en surface la citerne, des données s'étant trouvées contradictoires, ni, hélas, la galerie ouest faute de temps. La galerie sud, dans le parc de l'Université, dont l'accès est beaucoup plus facile car en dehors du chantier, a été balisée avec les rubans bicolores depuis son regard jusqu'au Carrefour des Aqueducs, et depuis son regard jusqu'au mur d'enceinte nord-sud.
Nous avons remis à l'OPDH et à la Mairie, le jour de la réunion, un document présentant notre projet de sécurisation et d'accès à ces galeries par la fosse. Puis à la demande de l'OPDH, nous avons rédigé un compte-rendu de la réunion dans lequel nous confirmons nos échanges de ce jour et nous le leur avons adressé quelques jours plus tard.
Ce document traite des travaux qu'il devrait réaliser au titre de cette sécurisation, tout en nous permettant des travaux ultérieurs pour réaliser un accès. Y est évoqué également la conservation du regard du "Carrefour des Aqueducs".
L'après-midi, à partir de 14h, Françoise Weets, Architecte des Bâtiments de France, Simon Nury-Torras de la Mairie, Robert Bayle et moi-même avons réfléchi longuement à l'aménagement, la mise en valeur, l'entretien, etc..., de ces galeries souterraines. (24/02/13)
Lors de notre visite préparatoire du 04/02/13 dans le parc de l'Université, nous avons constaté que des grilles de ce qui ressemble à un ancien chenil, autour du regard du carrefour des aqueducs, avaient été enlevées. Ce n'est ni par l'OPDH, ni par GTM, ni par l'Université. Quelqu'un saurait-il quelque chose à ce sujet ? (24/02/13)
Dans le journal L'express du 6 février 2013, Thomas Le Gouriérec a écrit :
"Un gruyère sous Fontenay. Des dizaines de mètres de galeries et d'aqueducs serpentent sous les terrains de l'ancienne Ecole Normale. Depuis 2011 et le début des travaux réalisés là, un groupe d'habitants se bat pour préserver ce réseau. Datant de plusieurs siècles, il alimentait les propriétés voisines, mais fit également office de cachette de brigands..." (06/03/13)
Suite à divers échanges avec Jean-Jacques Fredouille, maire adjoint à l’Urbanisme, et aux réunions de chantier matin et après-midi du 5 février, nous avons entrepris la rédaction d’un document : Mise en Valeur du Patrimoine Historique et Hydrologique, en version V0 (21 pages).
Puis en date du 24 février, nous avons sollicité une entrevue avec M. le Maire et ses services pour une remise et présentation de ce projet.
Enfin le 24 avril 2013 eut lieu la réunion sous la direction de Monsieur le Maire, en présence de Jean-Jacques Fredouille, Maire Adjoint à l’Urbanisme, David Descatoire, Responsable du Service des Archives, Robert Bayle et moi-même Colette Junier.
Nous avons remis, commenté et défendu ce projet en version V0. Certains points se sont avérés à développer, d’autres à amender. Mais ce fut une réunion constructive qui montra la nécessité de créer une association locale autonome, loi 1901, pour permettre la poursuite de ce projet.
Ce document en version V0 développe plusieurs phases chronologiques de travail :
Phase 1 : Protection et sécurisation de l'existant par l'OPDH
Les accords de la réunion du 12/12/2011 pour la protection des aqueducs ont été respectés, et l'ancienne fosse de la serre détruite a été conservée pour permettre un accès au sous-sol. L'OPDH réalisera les travaux de sécurisation du site, couvrira la fosse, et en permettra l'accès par une trappe en surface.
Phase 2 : Communication publique
Plusieurs axes de travail ont été abordés, dont certains en collaboration avec David Descatoire.
Il est aussi prévu :
- l'écriture d'un ouvrage par Colette Junier, avec l'aide de spécialistes en histoire, en réseaux hydrauliques anciens, en dessins de plans, ....
- l'organisation d'un colloque à l'occasion de cette publication.
Phase 3 : Structures et protocoles
Seront nécessaires :
- la création d'une association de sauvegarde et de mise en valeur de ce patrimoine, organe officiel pour mener à bien ce projet,
- l'établissement d'un protocole entre les intervenants (OPDH, CROUS, Université Paris XI, Mairie, Associations, ...) pour définir le rôle et les contraintes d'intervention de chacun.
Phase 4 : Etat des lieux et entretien
Une fois l'accès à ces galeries mis en place, l'état des lieux et le programme de rénovation et d'entretien sera réalisé par des spécialistes, permettant à terme des visites guidées pour le public.
Phase 5 : Aménagement pour des visites guidées
Ils se feront à la suite de la phase 4, en fonction de ses préconisations.
Planning et budgets
Ces points sont esquissés dans notre projet, mais ne pourront être précisés qu'ultérieurement, après la visite des lieux par des spécialistes et l'obtention d'aides financières.
Le 7 mai 2013, grâce à une aimable autorisation de l'OPDH, nous avons essayé de retrouver sur le chantier le regard de la citerne de 100 m3. Ce regard, associé à la présence d'une pompe, figurait sur des plans anciens. Nous l'avons donc positionné sur le plan de masse actuel, puis balisé sur le terrain.
Malheureusement nous ne l'avons pas trouvé en surface, car cette zone avait certainement été remblayée lors de la construction du bâtiment "B". De plus elle est proche du tronc d'un gros arbre qui nous a gêné par ses racines.
Après avoir fouillé cette zone avec un piolet, nous avons sondé le sol avec une longue pointerolle. Nous avons trouvé deux points "durs" qui pourraient être le regard, à environ 60cm de profondeur. Nous les avons localisé en position et en altimétrie en vue d'éventuelles recherches ultérieures (et ce au cas où l'on ne pourrait accéder à la citerne depuis les galeries).
Comme nous sommes impatients de retrouver cette si grande citerne ! Sa voûte doit être immense.... (30/05/2013)
Les travaux de l'OPDH vont bientôt se terminer pour laisser place aux étudiants.
La sécurisation de la zone des aqueducs a été réalisée par l'OPDH en cohérence avec les accords de M. le Maire.
La sécurisation de la fosse, fosse que nous avions demandé de conserver pour y aménager un accès, a été réalisée avec une dalle légère de béton en couverture, mais hélas sans trappe d’accès. Nous devrons y aménager une ouverture nous-mêmes ultérieurement. Nous pourrons ainsi descendre jusqu'en bas dans la fosse de 2,30 m de profondeur, puis creuser un passage presque horizontal pour rejoindre la galerie nord.
D'autre part, nous avons pu, grâce à une série de mesures, positionner avec précision le carrefour des aqueducs par rapport à cette fosse.
Nous remercions donc Luc Mathieu, maître d'ouvrage sur le chantier de l'OPDH, pour avoir respecté les accords pris lors de la réunion de chantier le 5 février 2013.
Maintenant, grâce à ces acquis, nous allons mettre à jour notre document "Mise en Valeur du Patrimoine Historique et Hydrologique", version "V0", présenté lors de la réunion avec M. le Maire du 24 avril 2013. Nous y proposerons des solutions techniques pour aménager l’accès à la fosse, accompagnées d'estimations budgétaires.
Il semble donc que M. le Maire puisse dés maintenant prendre contact avec les parties concernées (OPDH, CROUS, Université Paris XI, CG92, ...) pour initier des réunions de travail en vue de l'établissement d'un protocole nous permettant de pénétrer dans les galeries souterraines. La sauvegarde et la mise en valeur de ce patrimoine hydrologique en dépendent.
Parallèlement, nous devons créer une association loi 1901 destinée à assumer cette charge.
Son projet de statuts est en cours de validation et la liste des membres du Conseil d'Administration est déjà définie.
Elle s'appellera "Les sources de Fontenay"
Elle a pour vocation de s'étendre à l'ensemble du patrimoine hydrologique de notre ville.
(20/09/2013)
De l'eau venant du parc de l'ancienne ENS coulerait vers la Coulée Verte dans un petit aqueduc souterrain. Elle viendrait plus précisément de la galerie sud. C'est ce qu'avait trouvé le sourcier Michel Rouillard. C'est également ce que montre la photo du fond d’un petit regard où l'eau paraît avoir des reflets irisés. En se penchant dans le regard, on y percevait également des odeurs d'hydrocarbures, comme celles de cette galerie sud. Ce petit regard est situé sur la voie piétonne en descendant avant de passer sous la première passerelle. Le CG 92 venait de le nettoyer (début juillet 2013) afin de supprimer la résurgence qui s'écoulait dans le sentier et le rendait glissant en cas de verglas. Il a un couvercle en fonte tout neuf.
Si vous vous dirigez vers le grillage perpendiculairement au chemin, vous pourrez voir à travers lui un grand "A" orangé peint sur le mur d'enceinte. C'est à cet endroit que la galerie sud venant du parc passe sous le mur de l'ancienne ENS. Elle arrive sous le terrain appelé autrefois Clos des Chevillons. Ensuite, on ne sait pas...
Le couvercle du carrefour des aqueducs a été ouvert le 4 septembre 2013. Nous avons pour cela enlevé une épaisse couche de grave-ciment d'environ 20 cm qui le recouvrait. Une fois ouvert, moment émouvant et tant attendu, nous avons reconnu la plaque en pierre présentant en son milieu un trou de 30 cm de diamètre ainsi que le tuyau métallique qui le traversait en diagonale. Ces éléments avaient été photographiés par en dessous en 2011 lors de nos visites souterraines. La plaque date de la construction des aqueducs vers 1765, et l'usage du tuyau, plus récent, destiné certainement à la serre, n'est pas connu.
Mais le niveau d’eau a augmenté dans les galeries. C’est ce que montrent des photos prises avec l'appareil et son pied descendus "tête en bas" par le trou de la cheminée. Il a monté de 10 à 15 cm. A-t-il plu les jours précédents? Des eaux vagabondes arriveraient-elles dans ces galeries? Ou des effondrements dans les galeries en aval empêcheraient-ils l'eau de s'écouler?
Puis nous avons refermé soigneusement le couvercle en le bétonnant à nouveau, non sans avoir laissé un repère en surface précisant le centre de ce carrefour.
De la glaise blanche et ocre obstrue complètement l'entrée d'arrivée d'eau dans le puits de visite de la fontaine du Clos des Chevillons sur la Coulée Verte. Nous l’avons remarqué en mai 2013. Pourtant, heureusement, la fontaine coule encore. Ce puits est situé en amont de la fontaine près du grillage. Il est recouvert d’une plaque de fonte.
Il est maintenant impossible d'introduire une tringle de O,80 m de long dans ce petit aqueduc en pierres qui amène l'eau. Pourtant, nous l'avions fait un an auparavant pour rechercher sa direction. Cette glaise a la couleur du sous-sol des serres détruites. Elles étaient situées de l’autre côté du mur en amont sur le site de l’ancienne ENS. L'OPDH alerté, intrigué, est venu voir ce puits de visite, en notre présence, et celle d'un responsable de l'entretien de la Coulée Verte. L'OPDH a promis de nettoyer cette arrivée d'eau, ne pouvant faire plus, car tout a été rebouché, le parking étant terminé.
Le temps passe. L'OPDH est toujours sur le site pour terminer les travaux. Le toit du bâtiment A, le bâtiment sur rue, a été refait. Il est magnifique. De même les murs extérieurs.
Nous attendons que la Mairie veuille bien commencer les réunions pour établir un protocole avec les propriétaires des terrains concernés et pouvoir pénétrer légalement dans les galeries. Nous lui avons demandé de commencer au plus vite, même si notre asso "les Sources de Fontenay" n'a pas été déclarée en préfecture. Les statuts sont prêts.
(09/12/2013)
Notre sourcier Michel Rouillard, qui a débuté des recherches dans la partie Sud du site, a mis en évidence un réseau d'aqueducs ignorés à ce jour. Ils seraient en parfaite cohérence avec la distribution de l'eau allant de la partie basse du site vers des propriétés au-dessus de
l'Avenue R. Isidore de l'autre côté du mur d'enceinte, passages d'eau encore existants.
Cette partie de réseau pourrait avoir un lien avec l'aqueduc de la rue Boucicaut. En effet, celui-ci, d’après un rapport d’architectes de 1975, continuerait plus loin que le puits situé contre le château Devin. Il continuerait jusqu’à un puits place Ernest Laborde dans l’avenue Lombart.
Les quatre aqueducs qui se croisent au carrefour ont bien été sauvegardés. C’est ce que montrent les photos très récentes du 4 septembre 2013. On y aperçoit également la jonction en parfait état galerie ouest-aqueduc à la galerie de l’auge-galerie en étoile, jonction où est immergé le tuyau de l’auge.
Et de ce fait, nous avons même espoir de pouvoir remonter un jour jusqu'à la pierre de partage des eaux (pièce très complexe datant certainement de 1659) avec l'aide de spéléologues, si l'état de la galerie le permet… Et si nous y arrivons, nous retrouverons même le regard avec sa trappe en bois qui fut fermé définitivement en 1747, sans doute à cause des brigands. Nous avions pu la photographier depuis les galeries par en-dessous.
En cette fin d'année, nous vous présentons nos meilleurs vœux pour l'année 2014.
Nous formulons également le vœu que 2014 soit faste pour notre future association, avec :
- sa naissance officielle par le dépôt de ses statuts,
- l’établissement d'un protocole nous permettant d'accéder à ce réseau,
- une présence lors de la Journée du Patrimoine en septembre 2014,
- …
(31/12/2013)
Le ciel
vu du fond
d'un puits .....
N'hésitez pas à contacter Colette Junier par mail.